Festas de Guardas, Ternos e Nações: a coroação de reis congos e a devoção à Nossa Senhora do Rosário

Abstract

Étudiés soit comme exemples de syncrétisme, soit comme subterfuges dans le but de résistance, des groupements de nègres dans des fêtes d’adoration à Notre Dame du Rosário et du couronnement de leurs Rois Congos ont été documentés dans de différents pays vers où ont été emmenés des esclaves africains, comme le Brésil, le Cuba et les Antilles. Dans chacun de ces lieux il est dévoilé des formes pareilles dans un même schèma festif. Pour cela il est mis en discution si les groupements se sont formés dans la période de la colonisation autour des origines étniques agrégées aux traditions africaines ou si les groupes résultent de situations propres au régime esclavagiste. La question est examinée à partir de l’étude des fêtes de couronnement de Rois Congos, par les groupes ou “Ternos de Congado” réalisé par occasion des festivités d’adoration à des saints catholiques et non catholiques dans de différentes localités du Minas Gerais. Appelés “Ternos”, “Guardas” et même “Nações”, ces groupes utilisent des instruments musicaux, des sons, des chansons et des ornements spécifiques pour se différencier et, en même temps, revendiquer une identité specifique. En visant le contraste et la comparaison il est assemblé des versions du mythe d’apparition de Notre Dame aux anciens esclaves nègres relatées à l’occasion des fêtes du Congado, ainsi que des versions rituelles dans de différentes régions du Minas Gerais. En considerant les versions mythiques et rituelles des festivités du Congado, Il y a lieu de réfléchir à ce que l’expérience de l’esclavage, du contact avec les européens, de l’assimilation du catholicisme, de l’élaboration de sociabilités, et, finalement de la diaspore africaine en Amérique, présente des contours spécifiques quand on considère les sujets de ce procès non uniquement comme assujetis aux éventuelles vicissitudes coloniales et historiques.